Onglets

mercredi 4 octobre 2017

Un beau soleil intérieur – le film

Surtout, ne pas se méprendre sur le sujet…

Ne pas penser que Claire Denis a filmé les embarras et les tâtonnements de l’amour, comme pourraient nous le faire imaginer certaines critiques évoquant les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes. De l’Amour dans ce film, tout au contraire, il n’y en a pas. Et on le regrette bien en tant que spectateur assoiffé d’émotions. Il n’y en a pas et c’est le problème d’Isabelle, cette belle artiste galeriste quinquagénaire superbement incarnée par Juliette Binoche. Elle est éperdument à sa recherche, mais il ne se présente pas. Dans sa quête, elle sacrifie toute sa liberté de femme, y met des trésors d’indulgence, enfile des cuissardes impossibles, mais l’Amour reste aux abonnés absents. Isabelle se prend claque sur claque, vacille, trébuche et pleure devant le vide récurrent de sa vie non dépourvue d’hommes, mais dénuée d’amour, sauf parfois avec un tout petit a.

Tout l’intérêt du film

Le film parle de la difficulté que peut rencontrer une femme à trouver l’homme de sa

samedi 16 septembre 2017

Expo de rentrée 2017/2018 à la Maison Européenne de la Photographie de Paris


Pour cette rentrée 2017/2018, la MEP présente six artistes

Trois d’entre eux, Farida Hamak, Hicham Benahoud et Xenia Nikolskaya, sont exposés dans le cadre de la deuxième biennale des photographes du monde arabe contemporain
Richard et Pablo Bartholomew, père et fils, portent un regard photographique saisissant sur la société indienne. 
Cinquante années de « bricolage argentique » nous sont proposées par Anne et Patrick Poirier. 
Enfin, le photographe chinois Liu Bolin nous présente ses « Ghost Stories »

Liu Bolin


Lors de la destruction de son atelier en 2005 par le gouvernement chinois, Liu Bolin a décidé de se mettre en scène en fondant son corps dans le décor dévasté. Manière de montrer combien l’individu compte peu devant les enjeux politiques. Entre body art, peinture et photographie, son œuvre se base sur ce principe de quasi-disparition.

Il montre comment l’individu et ses libertés peuvent se perdre dans les arcanes d’une

mercredi 13 septembre 2017

BARBARA, le film

Être un biopic ou ne pas être un biopic

Tout biopic véritable est inaccessible. Le biopic porte dans sa nature même le factice et l’illusoire. Spectateur de La Môme, j’aurais voulu côtoyer Piaf, mais inévitablement je voyais Marion Cotillard, qui pourtant l’imitait si bien. C’était presque Cloclo que je voyais vivre en Jérémie Renier, mais ce n’était pas lui, forcément ! On ne peut ressusciter un ou une morte, fut-ce par les traits d’un acteur ressemblant, et quelque soit son talent. Ainsi, puisque tout biopic est un leurre, autant le notifier, autant ne pas s’y frotter. C’est cet argument qui justifie pleinement le contournement du genre que Mathieu Amalric opère dans Barbara.


Dédoublement

Le contournement consiste à dédoubler le film, à mettre un film dans le film. Ce ne sera pas un biopic, mais un film dont le sujet est le tournage d’un biopic. Almaric est le réalisateur des deux films gigognes. Celui qui est aux manettes de « Barbara », que l’on sent caché derrière l’écran, et celui que l’on voit apparaître sur l’écran à intervalle régulier, décoiffé, un peu hagard, aux anges de se montrer.
Le vrai et le faux. Au lieu d’essayer vainement de faire passer son actrice pour la chanteuse, le(s) film(s) nous montre(nt) alors cet impossible déguisement : de séquence en

dimanche 10 septembre 2017

Une famille syrienne - le film

« Laisse le monde dehors. Il ne vaut plus rien. » C’est la première réplique du film.


Le dehors et le dedans


Dans les villes de la Syrie en guerre, y aurait-il aujourd’hui un monde du dehors, violent, barbare, où on peut sniper des anonymes et vendre des bébés, ayant  perdu toute humanité ? Et un monde du dedans, bienveillant, celui où la vie devenue si fragile et provisoire constitue la valeur ultime ? 

Entre le dehors et le dedans, entre la férocité impitoyable et l’humanité la plus attentionnée, il y a la porte d’un appartement. C’est un des premiers plans du film : la porte est une vraie barricade derrière laquelle se retrancher, avec son œilleton minuscule pour regarder peut-être la mort venir.

Entre le dehors et le dedans, il y a aussi les rideaux toujours tirés, les tissus et les verres que les explosions soudaines soufflent, rabattant tout le monde vers le seul endroit sûr, loin du dehors, celui d’où les femmes ont depuis toujours tout dirigé : la cuisine.

Un nœud dramatique du film


Dehors donc, les hommes se battent, on ne sait pour quoi, ce n’est pas le sujet. Ils sont

vendredi 8 septembre 2017

Seven sisters, le film

De bonnes idées à la racine du scénario !

En 2073, la planète trop peuplée n’a plus assez de ressources et doit instaurer des mesures coercitives : un seul enfant est autorisé par couple. Sinon, pour les nouveaux nés illégaux, c’est la cryogénisation obligatoire en attendant des temps meilleurs. Et en effet les scènes de rues montrent une ville horriblement surpeuplée : des flots d’humains débordent des trottoirs, tels des rats. La ville est abîmée, grunge. Son architecture ne montre aucun modernisme : pas d’immeubles cleans entre lesquels vogueraient des vaisseaux fictionnels.
Au contraire, le temps semble avoir commencé son œuvre de destruction, comme si l’humanité trop nombreuse s’était avérée incapable de gérer ses problèmes d’habitat. Partout, cette foule immense, hagarde, est encadrée, surveillée par des policiers en armes. Les images donnent froid dans le dos. C’est que seul un régime autoritaire et répressif possède assez de pouvoir pour instaurer une telle politique et réprimer aussi durement d’éventuelles fratries hors-la-loi. Voilà pour les unités de lieu et de temps. J’ai apprécié cette ouverture du film, m’attendant à un 1984 revisité par les thèmes actuels de surpeuplement, de planète trop petite, d’écologie incontournable.

L’unité d’action

L’action se met en place autour d’une fratrie dissidente, et pas qu’un peu : sept sœurs naissent clandestinement. La mère meurt en couche et il n’est pas question pour le grand-père père de livrer les sept filles aux congélateurs du régime tyrannique. Sept comme les jours de la

lundi 10 juillet 2017

Visages, villages... le film

Un film surprenant, mais pas que…


Comme le dit spontanément un des protagonistes : « Ce film est surprenant !… Mais l’art, c’est aussi fait pour surprendre les gens, non ? ».



Surprenant, certes il l’est ce film, un ovni du cinéma. Quelle foi il faut avoir en sa propre créativité, en son imagination pour oser lancer un tel ouvrage. Les producteurs, même face à la grande Varda, ont certainement dû fuir. La preuve en est du mode de financement participatif par crowdfunding, via KisskissBankbank  .

Le fruit d’une probable rencontre


Atypique et inventif, mais surtout un film plein de poésie, de délicatesse. Il est le fruit d’une rencontre entre Agnès Varda 88 ans et JR 33. Elle est toute petite et arbore un sourire narquois sous son inénarrable coiffe bicolore style panda. Lui est un grand escogriffe planquant obstinément sa prévenance derrière des lunettes noires. 

Il y a cinquante ans, Agnès captait déjà avec son Leica les passants de sa rue Daguerre, et elle a réalisé deux films en 1980 à propos des Murals de Los Angeles.  Il y a peu JR a immortalisé les habitants de la cité des

samedi 8 juillet 2017

Elsken exposé au Jeu de Paume


Le Jeu de Paume à Paris expose jusqu’au 24 septembre 2017 le photographe néerlandais Ed van der Elsken (1925-1990). 


Elsken apparaît d’emblée comme un photographe de l’intime.



Intime assurément dans les scènes intérieures de ses amours, mais tout autant dans ses

jeudi 6 juillet 2017

Un nouveau concept : le cinhâtre… Une soirée auprès de Cyrano

Quel nez !

Hier soir, le nez de Cyrano mesurait au moins dix mètres, quinze peut-être. Bien plus qu’un perchoir à oiseaux, ou qu’une boîte à ciseaux… Presque un pic, quasi un cap… Sur l’écran, le célèbre tarin suggérait une péninsule… C’est que l’écran est immense, celui de la grande salle du cinéma Gaumont-Convention qui diffusait en direct le Cyrano de la Comédie Française. Quel nez donc ! Et quelle jubilation de le contempler de si près.

Une soirée au « cinhâtre »

Même assis aux premiers rangs des fauteuils d’orchestre du théâtre Français, on ne peut tout voir aussi bien. Là, comme dans un film, la moindre mimique est perceptible, et cela décuple les émotions. Alors on ne sait plus en effet si on est au ciné ou au théâtre. Bof, ni l’un ni l’autre, pourraient dire les grincheux. Moi, je dirais les deux mon capitaine, ou plutôt je dis avoir fréquenté un concept nouveau, que je suis allé au cinhâtre (j'ai conservé le h et l'accent circonflexe par respect pour la noble institution, et tant pis si le néologisme n'est pas élégant, on s'y habituera...)

Un autre plaisir


Bien sûr, on ne goûte pas l’atmosphère fébrile de la salle Richelieu, on n’admire pas sa

lundi 29 mai 2017

Cuba si ! Cuba no !


Les débats à propos de l’île et du régime castriste sont toujours très polémiques. D’un côté ceux qui considèrent qu’il s’agit d’une horrible dictature, de l’autre ceux qui défendent les exceptionnelles avancées obtenues par le pouvoir. Chacun campe fermement sur sa position, et les passions sont irréconciliables.
  
Mais pourquoi trancher ? Mon récent voyage à Cuba ne m’a guère poussé à le faire. Ce qui m’est apparu : un pays joyeux, des gens cultivés, des équipements meilleurs que ce qui est souvent dit. Le reste, tout le négatif, bien que peu visible, coexiste : la limitation de la parole, l’état de pauvreté des provinces, la pesanteur bureaucratique.


Des clichés ?

Examinons d’abord les appréciations fréquentes sur l’état du pays, parfois des clichés :

Vous verrez : « On mange mal à Cuba ».

C’est vrai que la variété n’est pas au rendez-vous : trop de riz, de poulet, et trop de langouste…

mardi 25 avril 2017

Cartas da guerra (Lettres de la guerre), le film

Le cul de Judas

António Lobo Antunes
À la 60ème page de son roman « Le cul de Judas », l’écrivain portugais António Lobo Antunes évoque le mal-être suscité en lui par le silence qui a succédé à la guerre d’Angola et à la décolonisation : «Pourquoi diable est-ce que personne ne parle de ce sujet ? Je commence à penser que ce million cinq cent mille hommes passés par l'Afrique n'a jamais existé et que j’écris un mauvais roman, une histoire impossible à croire ». C’est le deuxième livre du jeune écrivain, psychanalyste et médecin, qui avait été envoyé en Angola faire la guerre coloniale. Publié en 1979, « Le cul de Judas » fait irruption de façon inattendue au Portugal, alors que le pays d’après la révolution des œillets (1974) garde le silence sur les blessures de cette guerre africaine à laquelle le nouveau régime vient de mettre un terme. (d'après l'article du journal portugais Expresso)

Des lettres magnifiques


Aujourd’hui en 2017, 37 ans plus tard, la tragédie de la guerre est la source et l'inspiration du film de Ivo M. Ferreira intitulé « Lettres de la guerre », « Cartas da guerra ». 

Des lettres magnifiques qu’a écrites le jeune António à

vendredi 17 mars 2017

La belle Inês de Castro et le prince Pedro du Portugal, deux amants mythiques

Portugal , en l’an 1340…

Pedro et Inês
La cour du roi n’a d’yeux que pour Inês, dame de compagnie castillane. Elle est surnommée «Colo de Garça» en hommage à son cou de cygne. Le prince Pedro, bien que déjà fiancé, quoique réprouvé par son père le roi Alphonse IV, ne lui résiste pas. Et c’est heureux, non pas pour leur avenir fait des pires épreuves, mais pour la littérature. Comme il coulait du sang et des larmes de leur idylle, la poésie avec Camões, l’art lyrique dans de nombreux opéras, le cinéma… s’en sont emparés. Sans oublier le théâtre puisque « La Reine Morte » de Montherlant, c’est Inês.

L’amour sacrifié


Karl Briullov
La Mort d'Inês de Castro
Donc, Alphonse IV (Alfonso en version originale) n’est pas très content de la fougue passionnée et prolifique de son Pedro de fils (déjà trois enfants adultérins). Non pas pour des raisons accessoires de noblesse morale, mais parce que cela

mardi 14 mars 2017

L’Esprit français – 1969-1989 : sexe et insolence

Jusqu’au 21 mai, la Maison Rouge expose à Paris Bastille « L’Esprit français – contre-cultures en France 1969-1989 ».

Sous les pavés, les pages…

L’exposition entreprend de définir le singulier « esprit français » de l’époque, mélange d’idéalisme et de nihilisme, d’humour noir et d’érotisme. Photographies, affiches, pages de BD, feuilles de magazines, tracts, projections de films se succèdent, sans oublier les importantes œuvres plastiques créées pour l’occasion ainsi que des installations originales.


Des images et des mots


Comment pouvais-je restituer au mieux l’ambiance post soixante-huitarde qui se dégage ? J’ai tenté de retrouver les mots-clefs omniprésents à cette époque, et tout au long des couloirs de l’expo…
Affiche pour le film de Jacques DOILLON


Alternatif 

Mutation 

Anti-héros 

Jubilation 

Pratiques radicales




Couvertures de Hara-Kiri Hebdo 1969/70 (le prédécesseur de Charlie-Hebdo)
       No future   Scatologie   Expression   Nihilisme   Irrévérence   Mauvais esprit 

Le torche brûle - Menstruel féministe animé par Raymonde Arcier

L'idée du Torchon Brûle, journal animé par

lundi 6 mars 2017

Construire son Panthéon personnel (suite)


Lors d’un précédent article, j’avais énuméré les personnages qui ont certainement transformé ma vision de la vie, les grandes figures que je place dans mon Panthéon personnel. 

Les premiers cités étaient Albert Camus - Jean-Sébastien Bach - Rimbaud - Éric Rohmer - Marguerite Duras et j’avais indiqué brièvement pourquoi. 

Quant aux nommés suivants, je vais aussi en quelques lignes leur rendre hommage, en commençant par V. Van Gogh - L.F. Céline - J. H. Lartigue - Kafka - Kateb Yacine


V. Van Gogh :

Comment des vues a priori banales (comme celle d’un champ de blé en été, d’une église) peuvent prendre une force quasi tellurique au travers du regard d’un

dimanche 26 février 2017

Le photomontage, est-ce encore de la photo ?


Lors de la dernière réunion de l’excellent club-photo « Révélateur » de Boulogne-Billancourt, il fut proposé à la sagacité de tous un photomontage. L’image montrait une femme qui perdait la tête, qui la perdait physiquement, puisqu’elle la lançait comme un ballon dans les airs de la pièce. Cette photo a été primée à notre concours interne sur le thème « Tête en l’air ».
Femme lançant sa "tête en l'air". Photo de Cédric Mauduit.
Une discussion s’engagea entre les membres du club. Certains en effet écartèrent cette image, arguant qu’il s’agissait d’un montage, d’un bidouillage qui selon eux n’est pas de la photo. D’autres répliquèrent que tout est permis, que seul le résultat compte. Chacun resta sur ses positions. Qui a raison ? Jusqu’où peut aller un post-traitement sans trahir Niepce et

dimanche 12 février 2017

Construire son Panthéon personnel


Il y a quelques jours, une amie a suggéré à ses connaissances de dresser une liste des
grands personnages qui ont influencé leur vie, qui l’ont changée peut-être. En un mot, que chacun désigne qui coucher dans son Panthéon personnel. Combien de héros ? Entre cinq et vingt, c’est selon, chacun choisit. Je me suis pris au jeu.

Plus qu’un jeu

Et très vite, cela s’est révélé être bien plus qu’un jeu, mais une manière amusante de prendre conscience de soi, de qui au fond nous sommes, juste en cogitant léger sur le choix de nos héros personnels, des Grands qui nous ont construit.


Mon Panthéon perso

Voici donc l’inventaire des personnages que j’ai choisis, le plus souvent parce qu’ils ont fait

jeudi 9 février 2017

Quelles causes à cela ?... Les seize mon capitaine !

Qui n’a pas entendu s’affronter des débatteurs à propos de la cause de tel ou tel phénomène ? Par exemple, à propos d’une aggravation du chômage, l’un affirme qu’elle est due aux délocalisations ! L’autre lui rétorque que pas du tout, c’est un effet certain du cours de l’euro sur le marché des changes. Le troisième nie en bloc, affirmant que la formation déficiente en est l’origine. Et qui n’a pas eu envie de leur suggérer : les trois mon capitaine !

Deux causes ? Trois ?... Beaucoup plus parfois : l’exemple du terrible accident de Diana


Nous sommes le 31 août 1997. Lady Di perd la vie sous le pont de l’Alma à Paris après une suite d’événements détaillés ci-dessous, au nombre de seize. Une expérience que vous pourriez tenter pendant la lecture : essayer d’éliminer un des faits cités, faire comme s’il ne s’était pas produit. Juste un sur les seize. Et vous constaterez alors que Diana aurait sans lui eu la vie sauve, presque sûrement…


1. Le couple Diana-Dodi rentre de vacances passées en Sardaigne, prématurément. 

2. Le jet privé s’est à peine posé au Bourget que déjà quatre motards-paparazzis les guettent. De ce fait le couple change ses plans : au lieu d'aller dîner chez Benoît, le restaurant chic du Marais prévu, il décide de se rendre au Ritz.
3. Ils dînent à l’hôtel, puis choisissent de poursuivre la soirée dans un troisième lieu. Dommage…
4. Les photographes sont encore là, aux aguets. Dodi décide de les leurrer en délaissant sa

dimanche 29 janvier 2017

La la Land, le film

Est-il permis de ne pas trop aimer La la Land ?


Qu’il soit dit tout d’abord que je suis plutôt bon public, que je m’ennuie rarement dans une salle obscure, que je ne fais jamais la fine bouche devant une comédie sans prétention, musicale ou pas.

Sauf que : arrivé à la première heure de La la, j’ai regardé en douce ma montre (ce qui ne m’arrive jamais), espérant la fin pas trop lointaine.
Sauf que : les chansons ne m’ont pas enchanté, que le jazz retenu m’a à peine fait bouger, que les chorégraphies ne m’ont pas du tout soulevé (indignes du meilleur Hollywood , où sont les claquettes d’antan ?).
Sauf que : les références à ces excellents entertainments passés, hollywoodiens ou non, lorsque ce sont des clins d’œil incessants à de vieux clichés (par exemple Paris et la Seine, sa Tour Eiffel, ses marins à pompon…), cela tombe vite dans les poncifs éculés. Et

vendredi 27 janvier 2017

La jeune photographie européenne au 104

Festival « Circulation(s)  » au 104


À Paris, 5 rue Curial, le « 104 » accueille jusqu’au 5 mars de jeunes talents de la photographie européenne. Il s’agit de la 7ème édition de « Circulation(s) ».

Weronika Gesicka - Pologne - Traces
  
Le festival est justement nommé puisqu’on y passe sans transition d’un auteur à l’autre, d’un pays au suivant, circulant bien entre rudes obsessions personnelles et humour affirmé, entre séries abstraites et le plus souvent formulant un récit.


Un bel accrochage


Mafalda Rakos - Autriche - I want to disappear

L’accrochage est particulièrement réussi : souvent un grand mur blanc réservé à chaque

samedi 21 janvier 2017

Pour penser droit, faudrait-il avoir des idées courbes ?

Ça tourne pas rond ?

Percer des trous carrés, voilà bien une idée saugrenue ! Intuitivement irréalisable ! Pourtant…
Monter sur un vélo des roues quasi triangulaires, et rouler sans cahot ! Totalement invraisemblable ! Pourtant…

Dessiner une forme non circulaire ayant un diamètre constant, voilà qui, de prime abord, défie l’entendement. Pourtant…

Le triangle de Reuleaux

L’ingénieur allemand Franz Reuleaux (1829-1905) a laissé

mardi 10 janvier 2017

Le Centre d'Art Moderne Gulbenkian de Lisbonne

Le Centre d'Art Moderne Gulbenkian de Lisbonne jouxte le fameux musée du même nom. Dans un beau bâtiment inauguré en 1983, il abrite collections et expositions, dans le domaine de l'art contemporain.

« Luanda, Los Angeles, Lisbonne » , l’expo de António Ole

Actuellement se tient une exposition rétrospective du travail de l’artiste angolais António Ole. Né à Luanda, Ole a aujourd’hui une aura internationale. Son travail va de la sculpture à l'installation, du collage au dessin, de la photographie au cinéma, instaurant un dialogue permanent avec les villes, particulièrement celles de Luanda, Los Angeles, Lisbonne.
Une installation et deux compositions avec photos (parmi onze)

L’exposition « Portugal em Flagrante »

dimanche 8 janvier 2017

Pablo Neruda, le film…

Ce que le film n’est pas


Ce n’est certes pas un biopic : le film met en scène juste les deux années 1948-49 de la vie du poète, celles de la traque menée par le régime répressif du dictateur González Videla contre les militants communistes, et il ignore tout du passé personnel ou politique de Neruda et de ses années futures. 

Même si le climat d’après-guerre est relaté, le film ne constitue pas non plus un document historique, puisque centré sur l’inspecteur Óscar Peluchonneau, personnage de fiction. C’est ce policier qui va pourchasser Neruda avec passion, sans relâche, pièce maîtresse riche et ambiguë de la trame dramatique, au point que la voix off du flic fait office de narrateur tout au long du film. 
Ni un chant général à la gloire du poète. Neruda est montré comme une personne assez

jeudi 5 janvier 2017

La photo, cette révélatrice

Vers une nouvelle appli

Le Face-Swap, dont j’ai déjà parlé dans ce blog, c’est rigolo, mais il faudrait que nos technologues inventent une nouvelle appli photographique pour smartphone, une appli qui à partir d’un portrait quelconque saurait afficher illico les multiples visages de la personne prise. Double visage, triple visage… 

L’appli , quasi magique, pourrait être expérimentée sur des cas élémentaires, en politique par exemple. Certains dirigeants actuels ou passés permettraient de réaliser un test très probant. Même l’œil nu sait dévoiler leurs autres facettes. Pour notre Chirac national par exemple, l’écran afficherait un joli diptyque : d’un côté sa brave face tête de veau amateur de bonnes bières, de l’autre son œil froid de prédateur politique.
Voilà donc une future appli bien facétieuse. Mais aussi fort utile : avant tout scrutin, les panneaux électoraux faciliteraient notre choix en affichant les faces masquées des candidats de tous bords.

Autre usage concernant le mariage : avant de dire oui devant Monsieur le Maire, chaque futur pourrait consulter l’appli évitant que ne se dévoile avec le temps un autre minois de la personne aimée. 

Dans le domaine du théâtre ou du cinéma, à propos d’interprètes, le nombre d’images