Les idées exprimées ci-dessous proviennent de sources variées : parfois de simples copiés-collés d'extraits de Wikipedia, parfois des passages choisis d'articles de journaux, souvent des documents papiers ou numériques spécifiques au chapitre traité. Chaque source est indiquée dans le texte ou accessible par un lien.
Bien que volumineux, cet article n'est qu'une modeste tentative de synthèse et de mise en ordre des différentes idées qui gravitent autour de la notion d'écologie.
v Définition
a
L'écologisme est un ensemble de courants dont
le point commun est de vouloir modifier l'organisation économique et/ou
politique de manière à permettre un équilibre dans les relations humaines avec
la nature (entretien avec Fabrice FLIPO dans Figaro Vox).
b
Étymologie : le terme écologie vient du grec
oikos (« maison », « habitat ») et logos (« science », « connaissance »).
Il fut imaginé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel.
¨
L’environnementalisme se concentre sur les
conséquences sur la nature des activités humaines (pollution, risques
sanitaires, déforestation, etc.) et considère que des décisions ponctuelles
permettront de les contenir (ex : interdiction du glyphosate, taxation des carburants…).
¨
L’écologie politique, elle, mène une critique
systémique et réfléchit à des projets sociétaux globaux qui permettraient une
transition durable, solidaire, démocratique vers une société respectueuse de la
Terre et de ses habitants.
d
À distinguer de l'écologie scientifique
¨
La bio-écologie (ou bionomie) est la science
qui étudie les êtres vivants dans leur milieu en tenant compte de leurs
interactions, alors que l'écologie politique insiste sur la prise en compte de
la préservation de la nature dans l'organisation sociale.
v Origines des préoccupations écologiques
a
La Bible
¨
« L’Eternel Dieu prit l’homme et le plaça dans
le jardin d’Eden pour qu’il le cultive et le garde. »
¨
"Pendant six années, tu ensemenceras la
terre, et tu en recueilleras le produit. Mais la septième, tu lui donneras du
relâche et tu la laisseras en repos"
¨
La Bible écarte la vision d'une suprématie
d’un Homme maître, souverain et propriétaire de la nature.
b Jean-Jacques Rousseau
¨
J-J Rousseau fonde toute sa pensée sur la
nature : origine, soutien et destin de toute vie et de toute activité humaine.
¨
Il plaide pour son respect, pour une
réconciliation entre elle et l’homme, entre le cœur et la raison, les sens et
le raisonnement.
¨
Il ne veut pas "retourner dans la forêt vivre avec les ours, mais il est conscient que sans la nature l’humanité dérive. Ayant perdu le goût pour les choses essentielles, le bonheur simple et
vrai, elle dérape et finit par détruire tout ce qu’elle touche pour satisfaire
des besoins artificiels."
¨ Il annonce la théorie de Gaïa
qui considère l’ensemble de la biosphère comme un
seul être vivant : « Il n’y a pas un être dans l’univers qu’on ne puisse, à quelque égard, regarder comme le centre commun de tous les autres, autour duquel ils sont tous ordonnés, en sorte qu’ils sont tous réciproquement fins et moyens les uns relativement aux autres. »
seul être vivant : « Il n’y a pas un être dans l’univers qu’on ne puisse, à quelque égard, regarder comme le centre commun de tous les autres, autour duquel ils sont tous ordonnés, en sorte qu’ils sont tous réciproquement fins et moyens les uns relativement aux autres. »
¨
Déjà en 1750, il constate les immenses travaux
de l’homme pour raser les montagnes, canaliser les fleuves, défricher les
terres, assécher les marais... Alors, il
déplore «l’aveuglement de l’homme qui, pour nourrir son fol orgueil et je ne
sais quelle admiration de lui-même, le fait courir avec ardeur après toutes les
misères dont il est susceptible, et que la bienfaisante nature avait pris soin
d’écarter de lui».
¨
Il précède l'idée de décroissance, en stipulant que le luxe, le superflu ou le gaspillage, est la source
des maux de la société : « On croit m’embarrasser beaucoup en me demandant à
quel point il faut borner le luxe. Mon sentiment est qu’il n’en faut point du
tout. Tout est source de mal au-delà du nécessaire physique. »
c
Le Romantisme
¨
Le romantisme dénonce un certain désenchantement du monde,
celui qui, selon M. Weber, fonde la modernité. Le romantisme serait au
contraire un effort pour ré-enchanter le monde en prenant appui sur la nature.
¨
Le romantisme refuse la quantification. Selon
M. Weber, la modernité serait aussi cet esprit du calcul rationnel. Cela
aboutirait à la destruction des valeurs qualitatives (beauté, harmonie,
amour...) et notamment les qualités de la nature.
¨
Les romantiques critiquent la mécanisation du
monde : le machinisme, la technique et le travail... Ils y opposent l’organique
: ce qui est vivant.
d
Cultures amérindiennes
¨
De nombreux Amérindiens étaient et sont encore très attentifs à leur environnement, s’attachant à la durabilité
plutôt qu’à un rendement maximum.
¨
Ils ont développé une éthique de la terre fondée sur une longue expérience et une vision cosmologique du monde avec ses êtres animés et inanimés, naturels et surnaturels, organisés en un tout harmonieux dont ils font partie intégrante.
e
A partir du XIXème aux États-Unis, des figures
tutélaires du courant écologiste diffusent peu à peu leurs idées
¨
Henry David Thoreau (1817-1862) est un philosophe, naturaliste et poète américain. Son œuvre majeure, Walden ou la Vie dans les bois, est une
réflexion sur l'économie, la nature et la vie simple menée à l'écart de la
société.
¨
À la fin des années 1950, Rachel Louise Carsonse se concentre sur la protection de l'environnement et sur les problèmes causés par des biocides de synthèse.
Ø Elle publia Silent Spring (Printemps silencieux) en 1962, qui
déclencha un renversement dans la politique américaine envers les biocides
f
Théorie Gaïa (1979) : décrite comme une hypothèse (l'Hypothèse Gaïa) par James
Lovelock, chimiste britannique, et Lynn Margulis, microbiologiste américaine.
Elle fait référence à un ensemble d'hypothèses et de théories selon lesquelles
:
¨
Les êtres vivants ont une influence sur la
totalité de la planète sur laquelle ils se trouvent
¨
L'écosphère a développé une autorégulation :
l'existence de chaque être vivant est alors supposée régulée au profit de
l'ensemble de l'écosphère
¨
Le système autorégulé constitué par la
totalité des êtres vivants (biomasse) et des constituants non vivants composant
la masse totale de la Terre, et sans doute aussi le rayonnement solaire
extérieur, possède des mécanismes internes pouvant le faire considérer comme un
être vivant, conformément au paradigme cybernétique.
Celui-ci est nommé par convention Gaïa par allusion à la déesse mère grecque.
Celui-ci est nommé par convention Gaïa par allusion à la déesse mère grecque.
g Culture allemande
¨
Imprégnée d'une esthétique paysagère
spécifique, étroitement liée au Heimat, le pays natal.
¨
La protection de la nature y est engagée dès le début du XIXème. Consé-quence du romantisme, l’insistance sur l’esthétique
paysagère prend une grande importance.
¨
Cette vision de la nature fut fortement
instrumentalisée par le national-socialisme.
¨
L'idée défaitiste du « Waldsterben » (mort de
la forêt) est apparue en Allemagne dès 1980, lorsque plusieurs auteurs ont
affirmé qu'un déclin des forêts à grande échelle était en cours en Allemagne et
dans d'autres pays d'Europe. « L’arbre qui meurt c’est ensuite l’homme qui
disparaît ». Le débat sur le dépérissement des forêts devient la métaphore
d’une catastrophe mondiale de l’environnement.
¨
Grünen allemands : un succès électoral et
politique
Ø L'instrumentalisation
du Heimat, argument romantico-nationaliste qui avait prévalu jusqu'après la
2ème guerre mondiale, est discréditée.
Ø A la place, c’est un discours lucide fondé sur les sciences naturelles et la bionomie qui
s’impose : il s’agit maintenant de prendre en compte les exigences d’une
planification démocratique et de décisions d’aménagement équitables.
v L'écologie dans les courants politiques
minoritaires
¨
Dans les années postérieures aux événements de
1968, la préoccupation écologiste s’insinue difficilement dans ces groupes
révolutionnaires.
Ø Pendant les sept années et demi suivant 1968,
l'hebdomadaire trotskiste Rouge n’a publié que treize articles consacrés àl’écologie, soit en moyenne un article tous les six mois. La principale raison
de ce silence réside dans la certitude de l’imminence révolutionnaire.
¨
Plus tard, le programme trotskiste de 1977 finit
par réserver une place à l'écologie.
¨
Mais, dans le même temps, l’organisation ne
suit pas. Tout se passe comme si la Ligue
communiste donnait des gages à l’air du temps en publiant épisodiquement
des articles à tonalité écologiste, mais qu’en réalité elle méprisait ce type
de revendications, trop éloignées de sa culture politique d’origine.
b
Anarchisme
¨
Théoricien du municipalisme libertaire,
l'anarchiste libertaire Murray Bookchin envisage dès les années 80 une société affranchie du capitalisme et de l'État, une société formée par des communes libres et autonomes. Chaque individu exercerait le principe de démocratie
directe. L'idée du municipalisme libertaire est de créer ainsi des institutions
décentralisées et autogérées.
¨
Quant à participer aux actions écologistes, il
faudra attendre 1977 : Le Monde libertaire appelle alors à se rendre à la manifestation contre la construction
de la nouvelle centrale nucléaire à Creys-Malville
¨
Un certain nombre de militants optent pour les
pratiques de désobéissance civile, invoquant le droit à violer la légalité au nom de la légitimité. Actions antipub, occupations de locaux industriels ou de
zones entières, baptisées « zones à défendre » (ZAD) par leurs protagonistes. (Ex
de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes).
¨
Le philosophe Pierre Madelin, enseignant à l’Université Ecosur au Mexique, reprend aujourd'hui les idées du municipalisme libertaire :
la solution ne viendra pas de l'État ou de politiques redistributives, mais
plutôt de l'auto-organisation de sociétés en marge, dont les initiatives se
diffuseraient.
c
Marxistes-léninistes des années 60-90
¨
Il n’y avait pas une ligne sur l’écologie dans le programme du parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF).
d
Mouvements hippies
¨
Face à la complexité d'une solution globale,
pour eux la solution est locale,
tribale, à travers un mode de vie simple et collectivisé épargnant la nature.
e
Succès actuel du wwoofing :
¨
Le but du wwoofing est de mettre en relation
des personnes désireuses de découvrir un monde agricole respectueux de
l’environnement. Il s’agit pour chacun de s’enrichir de rapports humains, et d’apprendre des techniques et des modes de vie incarnés par les hôtes.
f
Communisme
¨
En RDA, l’industrie chimique, l’extraction du
lignite et l’agriculture à grande échelle ont causé des dégâts bien connus à la
nature. La réaction officielle des fonctionnaires de la RDA fut alors double. D’un côté, à partir des années soixante-dix, les demandes de protection de la
nature ont été prises en considération. On a alors, dans une large mesure,
protégé des espaces et des espèces. Par ailleurs, on présentait l’Ouest capitaliste
détruisant et exploitant la nature alors qu’on tenait secrètes ou qu’on
embellissait les données concernant le pays.
¨
Positions successives du PCF
Ø Si
la thématique écologique apparaît au sein de la gauche non encartée dans les
années 1960, elle suscite au PCF nombre de réticences. Ainsi cette hostilité fut incarnée par Georges
Marchais qui, dans les années 1970, voyait dans le thème de l’excès de croissance « un complot de la droite et de la social-démocratie européenne pour s’opposer aux revendications des travailleurs ».
Ø Les
militants du PCF reprochent aux militants de la décroissance de ne pas s'en prendre directement aux dirigeants du capitalisme et de culpabiliser les travailleurs en remettant en cause la notion même de pouvoir d'achat, que le PCF considère comme indépassable.
Ø Les
prises de position du parti sont aujourd'hui plus clairement engagées : "Face à un capitalisme qui exploite, avec la même vigueur, les hommes et la nature, nous opposons l'écommunisme pour protéger l'humanité du chaos et préserver la planète."
¨
Assemblant à la fois le socialisme et le
marxisme avec la critique écologique, l'écosocialisme s'oppose radicalement au
productivisme, au capitalisme, y compris le “capitalisme vert”.
¨
Les écosocialistes accusent le “capitalisme
vert” (ou développement durable) d'être un habillage idéologique qui poursuit
toujours la logique du marché et du profit.
¨
Se présentant comme un courant alternatif,dépassant le « socialisme réel» et le capitalisme, le mouvement écosocialiste
propose la propriété collective des moyens de production, l’autogestion et la
création de coopératives d'intérêt collectif.
h
La Deep Ecology
¨
Philosophie écologique qui prête à tous les
êtres vivants la même valeur “intrinsèque”, indépendante de l’utilité que
l'homme peut trouver.
¨
L'écologie profonde confère alors des droits à la nature ( l'Écosphère) au même titre qu'aux êtres humains, rompant ainsi avec
l'anthropocentrisme de l'idéal humaniste hérité des Lumières, d'où la notion de
"crimes contre l'environnement" .
¨
Les deep ecologists rejettent les valeurs de
la modernité (volonté technique et industrielle, idéologie du progrès par la
raison).
i
Écologie morale
¨
L'enjeu est
celui d'une éthique de l'universalisme : qu'est-ce qu'un universel qui
ne serait pas généralisable à des milliards
d'habitants?
¨
À production constante pour épargner la
planète, tout partage international juste
des biens impliquerait une forte diminution des niveaux de vie des pays
développés. Moralement il leur faut donc
l'accepter pour que les pays moins bien lotis puissent avoir un niveau
de vie sinon égal, au moins plus décent.
¨
Certaines réactions occidentales de repli sur
soi pourraient s'expliquer par le partage de la richesse actuellement en cours
avec l'Asie.
¨
Les détracteurs d'une éthique basée sur l'idée
d'épargner les générations futures argumentent qu'à terme, quoi qu'on fasse, le soleil est géologiquement voué à l'extinction. Alors...
j
Terrorisme d'extrême droite en 2019
¨
Patrick Crusius, le tueur d’El Paso, aux Etats-Unis, qui a fait 20 morts le 3 août, ainsi que Brenton Tarrant, l’auteur
du massacre de Christchurch en Nouvelle-Zélande, qui a tué 51 personnes le 15
mars, ont tous deux justifié leurs actes par une référence à l’écologie.
¨
Tarrant est allé jusqu’à promouvoir un «
écofascisme » dans son manifeste
k
Mouvement pour l'extinction volontaire de l'humanité
(né en 1991)
Ø la
surpopulation croissante menant à une augmentation de l'exploitation des
ressources de la planète et à une destruction inéluctable de la biosphère, une
seule solution est envisageable selon ces écologistes : arrêter de nous
reproduire.
v Positions écologiques du libéralisme
a
Vision des fondateurs du libéralisme
¨
Selon John Locke, le droit de propriété ne comporte pas celui d’épuiser les sols ou de transformer
les forêts en déserts.
b
Compatibilité
écologie-libéralisme
c
Mise en cause de l'État
¨
Bertrand Lemennicier ironise : « C’est connu,le réchauffement serait la faute du marché. Ce dernier serait incapable de
valoriser les effets externes positifs (les transports en commun) et ou
négatifs (la pollution). Tous ces hommes politiques et ingénieurs, conseillers
du Prince, qui ont construits des centrales nucléaires en grand nombre, et vont
en construire d’autres, sans se soucier de l’avenir quand il faudra les fermer
ou les recycler, ne sont pas d’affreux capitalistes, ce sont des hommes de
l’État.»
d
Dénonciation libérale du danger de totalitarisme
étatique
¨
Questions de Corine Pelluchon
Ø Comment
préserver les droits de l’homme, sa liberté, tout en établissant des limites à
son action sur son environnement ?
¨
Drieu Godefridi : « Il y a chez les écologistes ce que Jean-François Revel nommait un désir de totalitarisme, qui
se vit sur un mode différent selon que l’on est militant ou idéologue. Les
électeurs et militants écologistes rêvent d’une société qui serait exempte des
défauts qu’ils prêtent à la société actuelle ; s’il sentent confusément que
cette société ne serait guère favorable à la liberté individuelle, ils sont
prêts à en payer le prix. Très différent est le cas des idéologues écologistes,
dont le désir totalitaire — de contrôle total et permanent de l’homme, dans
chacune de ses activités, sur le modèle du panoptique de Bentham et Foucault —
est pleinement assumé. Ceux-ci veulent le contrôle total sur leurs semblables...
L’écologisme est un totalitarisme ? La belle affaire, vous répondent ces idéologues,
“Nous n’avons plus le choix !" »
e
Défense libérale du capitalisme vert
¨
Il s'agit de réduire les émissions de CO² par
les investissements et la recherche scientifique
Ø Le
capitalisme vert veut répondre au changement climatique et à l'effondrement de
la biodiversité par toute la géo-ingénierie : par les OGM, les énergies propres, l'isolation…
¨
les tenants de «la croissance verte» estiment
qu'un nouveau régime d'accumulation fondé sur des produits ou des énergies
renouvelables est possible. Il suffirait de diffuser sur le marché des produits
verts.
¨ Mais l'objection "Produire vert, c'est produire, donc user" paraît sans réponse de leur part" Le seul exemple des métaux interroge : comment produire les cellules photovoltaïques, les turbines d’éoliennes, les moteurs électriques, les batteries alors que les gisements de cuivre, zinc, nickel... n'ont plus que quelques décennies devant eux
f
La finance peut-elle sauver le monde ? d'après l'article de Julie de la Brosse, Le Monde du 9 sept 2019
¨
Depuis quelques années, une nouvelle branche
d’activité s’est développée : la finance dite « durable »,
regroupant, outre les fameux green bonds, l’ensemble des pratiques
d’investissement prenant en compte des critères extra-financiers comme
l’environnement ou le social. L’investissement socialement responsable (ISR)
représenterait quelque 31 000 milliards de dollars en 2018, soit
le quart de la gestion d’actifs aux Etats-Unis, et la moitié en Europe.
¨
La bascule a vraiment lieu en 2015, avec
le discours du gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, sur la
« tragédie des horizons », érigeant le risque climatique en danger
systémique. Selon cet ancien banquier de Goldman Sachs,
20 000 milliards de dollars (chiffre réévalué depuis) de valeur
boursière pourraient partir en fumée sous l’effet du réchauffement
climatique. Cette allocution, qui sera suivie de mises en garde
répétées du FMI et des banques centrales, a fait l’effet d’un tsunami. A partir
de là, la plupart des grands de la gérance d’actifs se sont mis à faire de
l’intégration ESG », explique Christian Gollier, de la Toulouse School
of Economics.
¨ À ce stade, il est bien difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. « Malgré de belles initiatives, il y a encore beaucoup de greenwashing et de socialwashing », estime Alexandre Poidatz d’Oxfam. Selon une étude de l’organisation américaine Majority Action, les plus gros gérants d’actifs de la planète – BlackRock, Vanguard et autres JP Morgan, tous signataires de PRI – continueraient non seulement à financer massivement les énergies fossiles, mais aussi à voter contre les résolutions climatiques présentées en assemblée générale.
¨ À ce stade, il est bien difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. « Malgré de belles initiatives, il y a encore beaucoup de greenwashing et de socialwashing », estime Alexandre Poidatz d’Oxfam. Selon une étude de l’organisation américaine Majority Action, les plus gros gérants d’actifs de la planète – BlackRock, Vanguard et autres JP Morgan, tous signataires de PRI – continueraient non seulement à financer massivement les énergies fossiles, mais aussi à voter contre les résolutions climatiques présentées en assemblée générale.
v Mouvements écologiques français devant l'alternative gauche/droite
¨
Dès le début des années 1970, Antoine Waechter
estime que l'action écologiste doit dépasser le cadre des associations et se
développer dans un véritable parti politique. C'est ainsi qu'il crée le
mouvement Écologie et Survie en 1973.
¨
Face à Brice Lalonde qui préfère agir à
travers des réseaux associatifs tels que Les
Amis de la Terre, Waechter participe à la création du Mouvement d'écologie politique (MEP) puis participe à la création
des Verts.
¨
Il refuse toutefois d'inscrire ce parti dans
la séparation traditionnelle gauche/droite. Lorsque
la majorité du parti des Verts décide néanmoins de s'assumer comme
héritière des combats historiques de la gauche et de n'accepter d'alliances
qu'avec elle, Antoine Waechter, mis en minorité, fait scission et crée un
nouveau parti, le Mouvement écologiste
indépendant (MEI).
b
Les Verts ont pu, ces dernières années,
constater l'échec de l'inscription de l'écologie politique dans la gauche :
"Ce positionnement ne leur a pas permis d'obtenir de résultats en participant aux gouvernements de F.Hollande, et EELV n'a jamais réussi à avoir des
élus sans être à la remorque du PS", note Martine Billard
¨
En se déclarant "favorable à la libre
entreprise et l'économie de marché", la tête de liste écolo aux élections
européennes 2019, Yannick Jadot, détache
EELV de son image de parti de la gauche radicale, à l'image du tournant
centriste adopté par les Verts outre-Rhin.
¨ Certains militants
EELV refusent cette ouverture au centre droit : elle trahit, selon eux, leur idéologie, qui se veut une alternative
radicale au capitalisme et au libre-échange.
¨
Les membres d'EELV peinent à trouver comment
agir une fois sortis des feux médiatiques électoraux.
¨ Possible récente ouverture de EELV à gauche ? Au sein de EELV, certains (motion d'Alain Coulombel ) défendent la "construction d'un espace politique avec une partie de la gauche en voie d'écologisation". Il s'agirait de Génération.s, Nouvelle Donne ou Place Publique. Autour de Philippe Stanisière, une part de EELV ferme la porte à une alliance avec la "gauche productiviste comme le PS ou le PCF".
¨ Possible récente ouverture de EELV à gauche ? Au sein de EELV, certains (motion d'Alain Coulombel ) défendent la "construction d'un espace politique avec une partie de la gauche en voie d'écologisation". Il s'agirait de Génération.s, Nouvelle Donne ou Place Publique. Autour de Philippe Stanisière, une part de EELV ferme la porte à une alliance avec la "gauche productiviste comme le PS ou le PCF".
¨
Le bon score aux élections européennes de 2019
( 13,5%)
Ø est
toutefois très inférieur à celui de 2009 ( 16,3 %). Un excellent résultat non
suivi à l'époque d'initiative ou de rôle politique notable.
Ø Permet néanmoins à Yannick Jadot de déclarer en 2019 que « le temps de l’écologie est venu ».
¨
Face aux prises de position à portée mondiale
du G7 de 2019 à Biarritz (Amazonie, taxation des GAFA…), EELV n’a rien pu dire si ce n’est engager le fer sur un autre terrain, celui de la défense d'un petit
échassier dont le ministère de la transition écologique avait autorisé la chasse.
d
Par-delà leurs différences, E. Macron et Y.
Jadot ont en commun de vouloir dépasser le clivage gauche-droite et de se
disputer un électorat sociologiquement très proche.
v Écologie sociale-démocrate
a
Selon l’historien Philippe Buton « L’écologie n’appartient pas au patrimoine
idéologique de la gauche ». Pourtant, un pionnier du socialisme, Charles Fourier, formule dès les années 1820 l’idée que le capitalisme industriel
ravage le globe, que la déforestation a un effet catastrophique sur les sols et
le climat. D’où le projet de Fourier et de ses disciples d’une reforestation de
la Terre. Les utopies fouriéristes prônent un rapport esthétique à la nature,
une relation de soin et de valorisation, qui relève d’un «socialisme
jardinier».
Illustration Christelle Enault |
b
À partir des années 1970, le Parti socialiste
s’ouvrit cependant à cette préoccupation écologiste : les expressions « cadre
de vie » et « environnement » apparaissent dans les discours et les motions. Il
reste que cette rencontre entre la gauche et l’écologie dans l’ère post-68 fut
« tardive et heurtée », ce qui s’expliquerait par la puissance de la tradition
marxiste en France.
c
En 1993, Dominique Voynet met A.Waechter en
minorité au sein des Verts, ce qui aboutit à son départ et à
l'inscription des Verts dans la gauche plurielle du gouvernement Jospin
en 1997.
d
Une opposition de fond semble apparaître au
sein du PS aujourd'hui : croître ou décroître? La "gauche dite de gouvernement"
s'oppose aux idées souvent proches de la décroissance défendues par son allié de Place Publique Raphaël Glucksmann.
e
Une contradiction possible entre gauche
démocratique et écologie :
¨
Alors que la droite est sensée mener une
politique de l'offre, la gauche a toujours défendu une politique d'injection de
fonds publics.
¨
Cette politique keynésienne caractérisant la
gauche entraîne une augmentation de la consommation ou/et des investissements qui pourrait contredire de
front la volonté d'épargner la terre. A moins que l'État ne soit assez convaincant pour orienter ces compléments dans une direction écologique.
¨
La gauche sociale-démocrate réduit le thème de la croissance à
la question de son partage sans la remettre elle-même en cause.
¨
Acheter = Consommer
Ø Les
revendications syndicales d'augmentation
globale du pouvoir d'achat contredisent certains discours civilisationnels de gauche qui remettent en cause la
société de consommation.
f
Selon Arnaud Montebourg, la social-démocratie
doit se reconstruire autour d'un recul de la mondialisation. Fidèle à sa
défense des produits français (le maillot bleu à rayures), il pense que le capitalisme serait mieux combattu en
filtrant suffisamment les frontières. Cette vision rejoint certaines sensibilités nationalistes de droite, voire d'extrême-droite.
g
La survalorisation marxiste du travail peine à
être remise en question
¨
Bernard Maris l'a fait pourtant : Dire "le travail crée de la valeur"
après Smith, Ricardo, Marx ne fait pas
avancer le Schmilblick, car, hélas, il y a travail et travail ; les paysans qui
détruisent les terres avec leurs insecticides ne sont pas des travailleurs,
mais des parasites ; ils détruisent de la richesse, de la beauté, de l’utilité,
Mais qui oserait dire qu’ils sont des parasites ? Personne. Qui dirait que les
producteurs d’automobiles, ces braves travailleurs à la chaîne, sont des
parasites, des destructeurs de paysages, des pollueurs, des fabricants de
stress ? En quoi le "travail" du paysan beauceron serait-il moins
néfaste que le travail du manœuvre à la chaîne ? Tout ça pour dire que cette
survalorisation marxiste du travail me semble finalement… obsolète ? dangereuse
? indémontrable ?
h
Bernard Maris était un admirateur enthousiaste du Keynes optimiste sur l’avenir, prédisant l’abondance de culture et d’arts
car le problème d’intendance aura été résolu. Ce même Bernard Maris était aussi
d'un pessimisme noir qui ne voyait que deux issues au délabrement social et
écologique du monde : la « grande catastrophe », ou bien la « termitière
parfaitement auto-régulée » c’est-à-dire
la dictature. Alternative funeste en filigrane chez un certain nombre de
penseurs écologistes, comme par exemple Hans Jonas qui plaçait ses espoirs dans
une régulation écologique centralisée à la soviétique.
i
Aux élections européennes 2019, la liste
socialiste-radicaux de gauche, malgré son intitulé "Envie d'Europe
écologique et sociale" n'a obtenu que 6,2 % des voix
v Écologie dans le discours des partis ou mouvements d'extrême droite
a
L'écologie d’extrême droite est présente depuis
la fin du XIXe siècle, notamment en Allemagne.
b
Certains nazis, Adolf Hitler lui-même, le ministre de l’agriculture et général SS Richard Walther Darré, ou le numéro deux du régime, Rudolf Hess, répétaient leur souci de préserver la nature.
c
Discours extrêmistes sur les Allemands « peuple de la forêt » (Waldvolk), dont le caractère présenté comme «authentique » les différencierait des
Anglais et des Français et de leurs créations artificielles en forme de parc.
d
L’écologie ne devient réellement un enjeu majeur de l’extrême droite occidentale non allemande qu’au début des années
2000. Durant longtemps, elle fut considérée dans ces milieux comme une
idéologie de « gauchistes » ou de «hippies ». Les écologistes étaient parfois
qualifiés du qualificatif de «pastèques », c’est-à-dire vert à l’extérieur et
rouge à l’intérieur…
e
L’écologie est surtout pour l'extrême-droite une
écologie des populations :
¨
les groupes ethniques sont perçus comme des
entités essentialisées se partageant des territoires qui leur seraient propres,
eux-mêmes issus des écosystèmes.
Ø En
ce sens, leur écologie est régie par une « mixophobie », un rejet de l’autre,
de l’étranger qui doit rester dans son environnement naturel sans accès à une consommation à l'occidentale.
¨
Cela implique une politique
anti-immigrationniste
Ø les
immigrés extra-européens devant retourner « chez eux » pour retrouver «leurs
racines », voire, pour les plus racistes de ces ethnodifférentialistes, leur «
environnement naturel ».
f
réduction de la population mondiale
¨
Savitri Devi. Ardente néonazie, également
militante écologiste radicale, publie Impeachment
of Man, qui fait la promotion du malthusianisme et de la réduction de la
population mondiale.
g
Création d' Earth First! dans les années 80 aux USA. « No Compromise
in Defense of Mother Earth! »
¨
Déclaration de Dave Foreman, un des fondateurs de Earth First!. À la question : «Que conviendrait-il de faire
selon vous pour lutter contre la faim dans le monde ? », il répondit : « Le
pire que l’on puisse faire en Éthiopie serait d’aider les indigents. Le mieux
serait de laisser la nature trouver son propre équilibre, de laisser les gens
là-bas mourir de faim. »
h Marion Maréchal Le Pen a bien compris comment récupérer
les arguments de consommation locale, arguments parfois liés au sentiment cocardier national.
Sa déclaration du 28/09/2019 : "C’est nous qui sommes légitimes pour porter
ce combat [écologiste].[...] Nous sommes
les plus légitimes à proposer des modèles économiques alternatifs qui
encouragent à produire et à consommer local : permaculture, biomimétisme,
recyclage, système naturel de dépollution, création d’algo-plastique.
[...] Mais tout ceci ne peut fonctionner
que dans une logique de consommation locale, fondée largement sur l’initiative
entrepreneuriale, et dans le cadre, évidemment, de frontières protectrices."
v Réactions pro écologistes nationales
a
À la suite de la première marée noire qui a
touché les côtes françaises (le naufrage du Torrey Canyon en mars 1967),
création d’un ministère de l’Environnement en janvier 1971
¨
premier candidat à s'être présenté sous
l'étiquette écologiste à une élection présidentielle française, en 1974. C'est
un auteur prolifique avec près de 70 ouvrages dont L'Afrique noire est mal partie en 1962 et L'Utopie ou la mort ! En avance sur son temps, bien connu pour son
éternel pull-over rouge, Dumont surprend les Français en se montrant à la
télévision avec une pomme et un verre d'eau, pour leur expliquer avec des mots
tout simples combien ces ressources sont précieuses et en péril.
¨
Certains voient en René Dumont le père
spirituel du parti des Verts
d
Principales manifestations anti-nucléaires
¨
avril 1971 : Première manifestation contre le
nucléaire civil en France, marche sur Fessenheim
¨
juillet 1971 : au Bugey réunissant 15 000 à 20
000 personnes.
¨
Février 1975 : « Appel des 400 » scientifiques
opposés au programme nucléaire français.
.
¨
mars 1975 : rassemblement de 15 000 personnes
à Erdeven (Morbihan - France).
¨
1977 à Creys-Malville, dans l'Isère. Plus de
60 000 manifestants marchent sur le site : un mort et des dizaines de blessés du
côté des contestataires.
¨
1981: abandon du projet de la centrale de
Plogoff
¨
1985: l'affaire du Rainbow Warrior Ce soir-là,
en Nouvelle-Zélande, le navire de Greenpeace, baptisé Rainbow Warrior, explose.
Après des semaines de polémiques et d'enquêtes, Laurent Fabius finit par
admettre que les services secrets français ont été commandités pour cette
opération, destinée à empêcher Greenpeace de protester contre les essais
nucléaires dans le Pacifique.
¨
2006 : manifestation à Cherbourg contre le
projet de réacteur EPR à Flamanville (Manche - France), 30 000 personnes
¨
2007 : manifestations à Rennes, Lille,
Toulouse, Lyon et Strasbourg anti Flamanville. 62 000 manifestants à travers
toute la France
e
Actions de Nicolas Hulot
¨
Mise en œuvre d'une partie des mesures
décidées par la COP 21
¨ Son départ médiatisé, dénonçant à la fois le
manque d'agissement de son gouvernement et le faible soutien des Français à l'écologie.
¨
Sa démission précédera de peu le mouvement des
gilets jaunes qui aboutira à la suppression des mesures écologistes de taxation
des carburants décidées par la COP 21 et appliquées par lui lors de son
ministère.
f
Modifications de comportements face à la
menace écologique
¨
Généralisation de gestes tels que
Ø Économie
d'eau (bains/douches)
Ø Extinction
des lumières
Ø Réduction
de la consommation de viande (d'environ 1 % par an en France)
Ø Développement
des achats de produits bios, ou locaux
Ø Interdiction
des sacs de plastique
Ø Davantage de déplacements
en véhicules propres (vélo, trottinette…)
Ø Initiatives
mises en place pour réduire la place de la voiture en ville:
·
amélioration ou gratuité des transports encommun (comme à Dunkerque, Compiègne, Aubagne....ou Tallinn en Estonie)
·
péages urbains
·
incitations au covoiturage
Ø les
territoires fourmillent d’initiatives, comme en atteste chaque jour l'émission Carnet
de campagne sur France Inter.
g
Des lycéens et étudiants français se rallient,
toutefois en faible nombre, aux «Fridays for Future», ces manifestations qui rassemblent chaque semaine des
jeunes aux quatre coins du monde.
h
D'octobre 2019 à janvier 2020, une
convention citoyenne formée de 150 individus tirés au sort représentant la
diversité de la population française doit se pencher sur les mesures à
prendre pour lutter contre le dérèglement climatique. Leurs propositions seront
soumises « sans filtre » au vote du Parlement, à référendum ou
traduites en mesures réglementaires.
Les « 150 » devront plancher sur cinq thèmes : se déplacer, se loger, se nourrir, consommer, produire et travailler, et aborderont la question de la taxe carbone. Ils seront libres d’auditionner les experts de leur choix.
i Développement des ressourceries
j Le Président Macron propose d'inscrire dans
l'article 1 de la Constitution : la République française « agit pour la
préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre les
changements climatiques ».
Les « 150 » devront plancher sur cinq thèmes : se déplacer, se loger, se nourrir, consommer, produire et travailler, et aborderont la question de la taxe carbone. Ils seront libres d’auditionner les experts de leur choix.
i Développement des ressourceries
¨
Quatre fonctions
Ø la
collecte de dons ou de déchets
Ø la
valorisation à travers le contrôle, le nettoyage, et la réparation
Ø la
vente à faible prix
Ø la
sensibilisation à l’environnement
¨
Trois grands principes:
Ø La
protection de l’environnement par la prévention, le détournement et la
valorisation de déchets potentiels
Ø Le
développement d’une Économie sociale et solidaire
Ø La
création de liens et la mise en place d’un service de proximité pour la
prévention des déchets.
v Les réactions pro écologistes mondiales
¨
Les représentants de la protection de la
nature ont depuis des décennies déjà, poursuivi l’internationalisation de ce
domaine politique : l’orientation vers des conceptions comme la biodiversité,
la mise en réseau des habitats, etc, rendant tout à fait inadaptée la
pertinence des espaces nationaux.
b
Les conférences internationales ont débuté
avec le sommet « Une seule Terre », organisé par les Nations Unies à Stockholm
en 1972; le Programme des Nations Unies pour l’environnement a été créé cette
même année.
c Vingt ans plus tard, en 1992, après plusieurs
catastrophes écologiques qui ont manifestement contribué à éveiller les
consciences, la conférence de Rio de Janeiro a rassemblé 178 pays.
d
Le protocole de Kyoto, élaboré en 1997, sur
les changements climatiques (en particulier sur les émissions de gaz à effet de
serre) a été ratifié par de nombreux pays, même si des exceptions notables (les
Etats-Unis) en ont affaibli la portée symbolique et pratique.
e
Accord de Paris sur le climat (COP 21) : premier accord
considéré comme universel traitant du changement climatique et proposant des
mesures pour ralentir ce phénomène.
f
Retrait des Etats-Unis de l’accord de la COP
21
¨
L’annonce a fait beaucoup de bruit : le
président Donald Trump a annoncé le 1er Juin 2017 le retrait des Etats-Unis de
l’accord de Paris. L’explication donnée par le président américain est que les
mesures prévues par le texte seraient néfastes pour l’économie de son pays.
g
Luttes
contre les pollutions, comme par exemple :
¨
en Californie, où Arnold Schwarzenegger développe
avec succès une politique environnementale ambitieuse
¨
en Chine, où les autorités ont ordonné la
fermeture de milliers d'usines trop proches des villes et où elles ont décrété
fin 2017 la fin du chauffage au charbon. La pollution atmosphérique reste
encore importante, mais a baissé de 32 % en 4 ans selon l'étude de l'Institut
de politique énergétique de l'université de Chicago.
¨
en Argentine où les militants écologistes
parviennent à ce que leur action prenne une tournure judiciaire efficace contre
de multiples et graves pollutions comme la présence de résidus toxiques à
l'air libre dans de gigantesques piscines dans la région de Neuquen, comme celle du fleuve Matenza-Riachuelo où quelques 5 000 industries déversent leurs
déchets entre Buenos Aires et le Rio de la Plata).
¨
Plusieurs villes européennes parviennent à réduire
la présence des voitures. Par exemple, Oslo leur interdit son centre-ville.
Cela s'accompagne par des investissements massifs sur les transports en commun, leur gratuité, et la multiplication des pistes cyclables.
h Après l'initiative française lors du G7 2019 :
¨
dénonciation de l'attitude du président
brésilien Bolsonaro à propos de la forêt
amazonienne.
¨
Remise en cause du Mercosur, le traité de
libre-échange négocié par la Commission européenne sortante.
i
C’est un logo devenu viral sur les réseaux sociaux : un sablier à l’intérieur du cercle de la Terre, peint en noir. Le
7 octobre 2019, des drapeaux verts, bleus ou jaunes arborant cet emblème
flottaient dans les rues de Sydney à New York en passant par Londres ou
Paris. Les militants écologistes d’Extinction Rebellion ont entamé une
« rébellion internationale » – une ou deux semaines d’actions coups
de poing à travers le monde – pour dénoncer l’inaction « criminelle » des
gouvernements face à la crise climatique. Né en Grande-Bretagne en octobre 2018, Extinction Rebellion (XR) se présente comme un “mouvement mondial de désobéissance civile en lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique”, désormais installé dans 56 pays. Sur son site internet français, XR indique que la non-violence est l’un des dix principes auxquels doivent adhérer ses membres
v Résistances aux politiques
pour la préservation de la planète
a
La formation des élites françaises et les critères des
décisions publiques ne prennent en compte les préoccupations écologiques que de
manière sectorielle ou secondaire. L’écologie est encore perçue comme une
contrainte et non une opportunité.
b Les pneumologues, les cardiologues, les cancérologues constatent des effets de la pollution. Mais ces effets et les autres impacts sur la nature ne sont souvent pas directement observables
par de nombreux individus. Seules des études scientifiques les rapportent. Même si
l'ensemble de la population ne remet pas en cause l'exactitude de ces expertises, la prise de
conscience reste théorique, sans le ressenti
immédiat que permettrait l'observation directe de dégâts.
Les efforts écologiques consentis peuvent ainsi en pâtir.
c
Face à certaines actions politiques écologiques, des
groupes économiques ou sociaux défendent leur intérêt propre à court terme
¨ Le modèle
agricole polluant reste difficile à remplacer à court terme
pour les agriculteurs qui y sont engagés
Ø financièrement
Ø chimiquement
(par quoi remplacer le glyphosate ?)
¨ « France, veux-tu encore de tes paysans ? »
C’est derrière ce slogan que qu'une journée d'action (8 oct 2019) avec blocages
de routes est organisée par la FNSEA) et les Jeunes
agriculteurs (JA) , notamment contre le projet du gouvernement d’étendre les
zones de non-traitement par pesticides autour des habitations.
¨ Diverses industries résistent aux recommandations écologiques, jouant sur les arguments souvent exacts de la perte de performance au sein du marché international et de l'impact sur l'emploi.
¨ Diverses industries résistent aux recommandations écologiques, jouant sur les arguments souvent exacts de la perte de performance au sein du marché international et de l'impact sur l'emploi.
Ø tromperie des
firmes automobiles concernant les polluants émis par leurs véhicules
Ø refus de la
taxation du kérosène de la part des compagnies aériennes et de leurs employés
Ø mêmes attitudes
de la part des pétroliers, des chimistes, des routiers, d'EDF résistant à
l'éolien... etc (82 % des entreprises du CAC 40 français ne mettent en oeuvre aucune stratégie de neutralité carbone, selon l'étude du cabinet Ecoact en 2019)
¨
Si le malaise et certaines revendications du mouvement des gilets
jaunes sont sans doute compréhensibles, la suppression obtenue de la taxe carbone sur les carburants prévue par la COP21 révèle les limites aux privations consenties que requiert l’écologie.
d
Pour moins user la planète, il faudrait restreindre la consommation (et donc le pouvoir d’achat), réduire les
déplacements en avion et en voiture, augmenter la taxe carbone sur les carburants
et l’énergie.
¨ Pourtant, tout cela
est aux antipodes des aspirations pécuniaires de bien des citoyens, qui demandent d'un gouvernement l’augmentation du pouvoir
d’achat.
¨ Tant que les
électeurs voteront davantage selon ces critères économiques, les décideurs politiques craignant de ne pas
être réélus se conformeront à leurs attentes.
e
Aux élections de mi-mandat aux États-Unis
¨
la plupart des votes sur les
questions écologiques ont été refusés par les électeurs.
¨
60 % des électeurs ont rejeté la proposition 112 visant à interdire lefracking à moins de 750 mètres des habitations, écoles, parcs et cours d’eau.
¨
mettant en cause les seules
"élites" et affranchissant dans une « common decency » les classes populaires de responsabilités dans les
dégâts écologiques.
¨
"C'est tout le problème de l'émancipation dans une société où les
dominants et les dominés partagent un même imaginaire et des valeurs
similaires".
g
Les Bons, les Méchants et tous les autres
¨ Une petite minorité, souvent militante,
adopte un mode de vie très économe pour la planète
¨ Une autre minorité adopte un discours souvent
agressif contre les "écolos" et affiche une sorte de fierté d'enfumer
sans vergogne au volant de gros véhicules.
¨ La grande majorité des individus
Ø adopte les
petits gestes (surtout s’ils permettent de faire des économies rapidement ou
s’il y a un bénéfice santé à la clé)
Ø mais,
bien qu'informée, ne consent encore que peu d'efforts étendus. Exemples :
·
sans coercition policière, nombre de
voitures continuent à circuler lors des
journées parisiennes "sans voiture"
·
fort développement des voyages en avion
· utilisation très gourmande en énergie des communications informatiques (mails, sms, streaming...) . Selon https://www.consoglobe.com/ : chaque requête sur Internet correspond à 7 g. de CO2 émis, donc 15 requêtes à 1 km parcouru en voiture.
Chaque envoi de mail provoque l'émission de 20 g d'équivalent CO2. Les seuls mails d'une entreprise de 100 personnes génèrent chaque année l'équivalent de 13 allers-retours Paris-New York.
·
utilisation devenue courante des machines
à café à capsules
· faible reprise de l'information selon laquelle rouler à 80 km/h au lieu de 90 permet de gagner environ 12 % de carburant, de réduire d'autant l'empreinte carbone des trajets.
· faible reprise de l'information selon laquelle rouler à 80 km/h au lieu de 90 permet de gagner environ 12 % de carburant, de réduire d'autant l'empreinte carbone des trajets.
·
invasion de la mode des lourds SUV (plus du tiers des voitures neuves vendues en France sont des SUV)
·
développement du confort de la
climatisation, très gourmande en énergie (voitures, bureaux, commerces et
domiciles)
·
volumineux achats de glyphosate sur des sites étrangers pour les jardins particuliers (contournement de
l'interdiction française)
¨ L’écologie
est/serait restrictive, trouble-fête : le plaisir associé à la consommation de
certains produits ou services tels que
smartphone, voiture, vêtements, voyages... est mis à mal dans les
discours écologiques
¨ L’écologie
est/serait complexe : certains discours
écologiques citant des mesures techniques ou des labels hermétiques sont ainsi
rejetés.
¨ L’écologie
prétexte ou mensongère utilisée par certaines entreprises : en pratiquant le greenwashing, elles dépensent
plus dans leur communication, jusqu’au changement de leur identité visuelle
(logo et couleurs) que dans la réparation des dégâts écologiques inhérents à
leurs activités.
¨ L’écologie
ambivalente : les arguments promouvant des comportements écologiques sont
généralement contradictoires avec ceux qui incitent à la consommation. Les
individus étant face à des injonctions opposées ont donc plus de difficultés à
être favorables aux discours écologiques : on demande aux gens d’acheter un
maximum et on leur dit "c’est pas bien, cela pollue"
¨ L’écologie
culpabilisatrice : certains consommateurs s’indignent de la stigmatisation de
leurs « mauvais » comportements et de la culpabilisation à outrance. Pour eux,
les discours écologiques surestiment leur rôle : « on cherche à culpabiliser
l’individu, c’est comme si on disait "si tu fais pas ça, t’iras pas au
paradis mais en enfer".
¨ L’écologie
responsabilisante : alors que les discours incitent les individus à adopter des
gestes écologiques, ceux-ci estiment que la responsabilité devrait incomber
d'abord aux autres parties prenantes, notamment aux entreprises et à l'État.
¨ L’écologie
décourageante : la gravité et l'étendue des dégradations en cours mènent à la résignation : face au nombre de
problèmes graves à résoudre, chaque jour apportant son lot, l'impression est
d'avoir face à soi un obstacle insurmontable pour l'humanité.
¨ L’écologie rabat-joie : en revenant sur les graves et préoccupants problèmes, l'écologie s'oppose à l'idéologie du bonheur obligatoire, cette happycratie qui désigne l'injonction sociale et morale de rechercher à tout prix le bonheur personnel et la réalisation de soi dans toutes les sphères de sa vie.
¨ L’écologie rabat-joie : en revenant sur les graves et préoccupants problèmes, l'écologie s'oppose à l'idéologie du bonheur obligatoire, cette happycratie qui désigne l'injonction sociale et morale de rechercher à tout prix le bonheur personnel et la réalisation de soi dans toutes les sphères de sa vie.
¨ « Apocalyptisme
» diffus : l’idée s'étend selon laquelle
le cours des événements suit une marche inéluctable et échappe à la volonté
humaine
(selon OpinionWay en mars 2019, 48 % des Français pensent qu’il est déjà trop tard), d’où
(selon OpinionWay en mars 2019, 48 % des Français pensent qu’il est déjà trop tard), d’où
Ø le détachement
de certains à l’égard des discours écologiques.
Ø la préparation de certains autres à une vie
nouvelle au cas où : un plan B pour la fin du monde
·
Et si tout s’écroulait vraiment ? Comment envisager le
repas du lendemain ? Comment se déplacer, se chauffer, s’éclairer ? C’est en
famille, ou entre amis, qu’on évoque ces questions sur un ton pas si
ironique...
v Les préoccupations écologiques croissantes, des
dernières décennies jusqu'à aujourd'hui
Les préoccupations d'ordre écologiques se
développent à partir de faits de plus en plus débattus :
¨
l'homme mis en danger dans son habitat (publications alarmantes du GIEC)
¨
Même si cela n'affecte encore qu'une minorité d'individus, il semble qu'il y ait de plus en plus de catastrophes
naturelles liées au réchauffement climatique. Que l’on parle de la croissance du
nombre d'incendies de forêt liés au réchauffement climatique, des cyclones et
autres phénomènes… (dans le monde il y a 2 fois plus de catastrophes naturelles aujourd’hui qu’en 2002)
¨
Etudes chiffrant le nombre de décès prématurés provoqués par
pollution de l'atmosphère (800.000 personnes par an en Europe)
¨
Dans le monde, les pollutions causent trois fois plus de morts que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis. (et
quinze fois plus que ceux causés par les guerres et toutes les autres formes de
violence).
¨
En France, les 48 000 morts par an dus à la
seule pollution aérienne sont à comparer aux 100 000 morts en moyenne annuelle
pendant la seconde guerre mondiale. La moitié…
¨
La collapsologie, cet ensemble de théories
visant à analyser, comprendre et anticiper les risques d’effondrement des
sociétés, a fait beaucoup parler d’elle.
Des figures comme Pablo Servigne (Comment tout peut s’effondrer, 2015) ou
Aurélien Barrau, parlant ouvertement d’effondrement, ont fait le buzz.
Diffusion du livre de Julien Wosnitza (Pourquoi tout va s’effondrer, 2018)
¨
Deux
des dix études scientifiques les plus consultées par le public en 2018 portent
sur la biodiversité et sa disparition.
¨
Évidence de la contradiction quantitative
entre explosion démographique, augmentation
de la consommation mondiale (en particulier asiatique) et espace limité.
v Capitalisme et Décroissance
a La croissance économique se retrouve de plus en plus mise en cause : la décroissance
a La croissance économique se retrouve de plus en plus mise en cause : la décroissance
¨
axiome de base : « On ne peut plus croître
dans un monde fini »
¨
Le mouvement de la décroissance émerge le 1er
mars 1972, quand est publié le « rapport Meadows » intitulé Les Limites à la croissance, juste avant
la première Conférence des Nations unies sur l'environnement, à Stockholm. On
parle alors de croissance zéro.
¨
Ivan Illich met en cause dès les années 70 l'efficacité
de la société industrialisée.
Ø Il
invente le concept de "monopole radical : "Quand une industrie
s'arroge le droit de satisfaire, seule, un besoin élémentaire, jusque-là
l'objet d'une réponse individuelle, elle produit un tel monopole"
Ø Il
critique le système automobile qu'il
juge aliénant et illusoire. Il développe la notion de « vitesse généralisée »,
calculée en prenant en compte non seulement le temps passé à conduire une
automobile, mais aussi le temps moyen passé à travailler pour l'acquérir et
faire face aux frais afférents, la vitesse du bolide était bien moindre que celle d'un cycliste.
Ø Il
généralise cette idée de vitesse illusoire à la notion de contre-productivité :
lorsqu'elles atteignent un seuil critique (et sont en situation de monopole),
les grandes institutions de nos sociétés modernes industrielles s'érigent
parfois sans le savoir en obstacles à leur propre fonctionnement
¨
Depuis, nombre d'essais, de publications,
revues, associations, pratiques… défendent la notion de décroissance.
¨
Les "décroissants" invitent à
réviser les indicateurs économiques de richesse, en premier lieu le PIB
¨
Les décroissants se démarquent du concept de «
développement durable »,
consacré en 1987, et qui constitue selon eux un oxymore, voire une imposture. Voir plus haut dans cet article l'exemple de la pénurie prochaine des métaux indispensables aux produits verts.
¨
Serge Latouche affirme que l'« on pourrait paradoxalement
présenter la décroissance comme un projet radicalement marxiste. Que le
marxisme (et peut-être Marx lui-même) aurait trahi. La croissance n’est, en
effet, que le nom ‘vulgaire’ de ce que Marx a analysé comme accumulation
illimitée de capital, source de toutes les impasses et injustices du
capitalisme »
¨
Les décroissants préconisent un certain nombre
de mesures, qui sont d'ors et déjà souvent reprises par une part importante la
population :
Ø La
recommandation de modes de vie plus simple (moyens de locomotion non polluants)
Ø La
relocalisation économique, pour réduire les transports de marchandises, donc
l'empreinte écologique
Ø La
mise en place de systèmes d'énergie renouvelable ;
https://www.economie-magazine.com/dossier-34-decroissance.html
Ø Mais la consommation de produits locaux n'économise de l'énergie qu'à condition de ne pas utiliser de voiture (Transporter 10 kg de marchandises émet environ 1500g de CO2 que ce soit sur 15 km en voiture, sur 1600 km en camion ou sur 10 000 km en porte-conteneurs...)
https://www.economie-magazine.com/dossier-34-decroissance.html
Ø Mais la consommation de produits locaux n'économise de l'énergie qu'à condition de ne pas utiliser de voiture (Transporter 10 kg de marchandises émet environ 1500g de CO2 que ce soit sur 15 km en voiture, sur 1600 km en camion ou sur 10 000 km en porte-conteneurs...)
¨ La ressourcerie : vecteur de décroissance
Ø Réparer un lave-vaisselle, acheter un vêtement usagé, récupérer une lampe délaissée... Cela évite en effet d'user la planète en produisant à neuf de tels objets. Mais cela prive de revenu les ouvriers, employés, industriels ou investisseurs mobilisés par ces activités. Ressourcer, c'est bien décroître.
Ø Ces pertes de pouvoir d'achat pourraient être compensées par une consommation moins coûteuse.
Ø Ces pertes de pouvoir d'achat pourraient être compensées par une consommation moins coûteuse.
b
Contradictions entre capitalisme mondialisé et
écologie
¨
Le capitalisme se définit par la propriété
privée des moyens de production. Dans ce système, l’initiative de la production
revient aux acteurs privés, individus comme entreprises, guidés par la
recherche d'un profit rapide directement lié à la quantité produite.
Ø Or
l'intensification des flux de marchandises est une des principales sources
d'émissions de gaz à effet de serre
Ø Comment
serait-il possible de respecter une feuille de route écologiquement exigeante
tout en signant des traités de libre-échange permettant de générer ce profit ?
¨
Pourtant le capitalisme sait très bien gérer
la rareté, celle-ci en est même un des moteurs puisqu’elle nourrit les
perspectives de profit.
¨
Même si la nature peut être considérée comme
un capital, Dans la décision des capitalistes, seuls comptent leurs intérêts propres
et non ceux du " Capital ".
¨
Le problème est celui du moyen terme et du
long terme.
Ø Il
y a des dégâts écologiques graves mais suffisamment lointains pour que la recherche du profit immédiat ne les
prennent pas en compte.
Ø Le
franchissement de certaines frontières écologiques (telle que 2° de réchauffement en
2050) provoquerait des effets en cascades mettant en danger les populations
humaines, compromettant la reproduction même de la vie, attentant au sens de la
justice et de la dignité, toutes choses qui sont étrangères au capital et à sa
logique de rendement immédiat.
Ø Selon l’économiste Michel Aglietta : « Faire de la croissance soutenable nécessite de revoir toutes les règles de l’économie de marché, mais cela ne peut se faire sans politiques publiques de long terme, sans un prix du carbone élevé et sans rénover la force motrice de la finance que représente l’investissement public. » Un nouveau monde régulé, où le publicet le privé pourraient travailler ensemble pour réaligner l’intérêt desactionnaires et le bien commun, voici à quoi pourrait ressembler la finance responsable du XXIe siècle. On en est encore loin.
Ø Selon l’économiste Michel Aglietta : « Faire de la croissance soutenable nécessite de revoir toutes les règles de l’économie de marché, mais cela ne peut se faire sans politiques publiques de long terme, sans un prix du carbone élevé et sans rénover la force motrice de la finance que représente l’investissement public. » Un nouveau monde régulé, où le publicet le privé pourraient travailler ensemble pour réaligner l’intérêt desactionnaires et le bien commun, voici à quoi pourrait ressembler la finance responsable du XXIe siècle. On en est encore loin.
¨
Dans la perspective d'un dépassement du
capitalisme, Pierre Madelin envisage deux possibilités :
Ø Une
sortie par le haut, mise en place par l'état au terme d'un processus électoral
(ou révolutionnaire, mais la conjoncture ne l'est pas). Cela lui semble peu
probable.
Ø Une
sortie par le bas brisant la dépendance du marché par des pratiques écologiques
délocalisées assez répandues. Cependant P. Madelin ne nourrit aucune illusion
quant aux vertus du peuple "qui a intégré les injonctions productivistes
et consuméristes du capitalisme, et qui participe donc pleinement d'un modèle
civilisationnel écocide".
c
Le slogan : Nous n'avons qu'une planète qui sous-entend une limite physique à la croissance, prend de l'ampleur
¨
À l'origine, Nous n'avons qu'une Terre est le nom d'un rapport sur
l'environnement commandé par les Nations unies. Il est publié en 1972
¨
Le slogan est depuis largement diffusé et
repris. La recherche "Only one earth" sur Google mène à plus d'un
milliard de pages
d
Selon l’astrophysicien Aurélien Barrau : «Les
initiatives locales et la volonté citoyenne ne suffisent plus. Il est
aujourd’hui vital que des décisions politiques drastiques - et contraignantes
donc impopulaires - soient prises». La question est donc de savoir si les
citoyens du monde accepteront, voire demanderont, que soient prises de telles
mesures. Si non, la démocratie pourrait se montrer contradictoire avec l'écologie.
e À propos des incendies de la forêt amazonienne, remise en cause de la notion de territorialité
¨ La plupart sont des feux volontaires, déclenchés par des agriculteurs pour gagner des surfaces cultivables, appliquant la volonté gouvernementale de poursuivre l'exploitation de la région
¨ Un pays peut-il être maître de son territoire s'il l'utilise en mettant en cause la santé du monde ? L'idée d'une remise en cause de la notion de territorialité apparaît à la fois dans les milieux politiques, médiatiques, associatifs. Faut-il une intervention onusienne ? Une mise sous tutelle ?
¨ Il s'agit de l'aboutissement de la notion d'"homme citoyen du monde".
¨ Assistera-t-on à une nouvelle Internationale sous des arguments écologistes ?
v Qui pour traiter les problèmes écologiques ?
e À propos des incendies de la forêt amazonienne, remise en cause de la notion de territorialité
¨ La plupart sont des feux volontaires, déclenchés par des agriculteurs pour gagner des surfaces cultivables, appliquant la volonté gouvernementale de poursuivre l'exploitation de la région
¨ Un pays peut-il être maître de son territoire s'il l'utilise en mettant en cause la santé du monde ? L'idée d'une remise en cause de la notion de territorialité apparaît à la fois dans les milieux politiques, médiatiques, associatifs. Faut-il une intervention onusienne ? Une mise sous tutelle ?
¨ Il s'agit de l'aboutissement de la notion d'"homme citoyen du monde".
¨ Assistera-t-on à une nouvelle Internationale sous des arguments écologistes ?
v Qui pour traiter les problèmes écologiques ?
- Le capitalisme est guidé par la recherche d'un profit rapide directement lié à la quantité produite. Comment pourrait-il traiter les problèmes écologiques ?
- La gauche keynésienne vise à permettre une progression des revenus, donc un accroissement d'une consommation qui, non orientée, maltraiterait la question écologique.
- Ceux qui, à droite ou à gauche, prônent une sortie (violente ou pas, démocrate ou non) du capitalisme n'ont pas encore de proposition crédible d'une société nouvelle non tribale.
- La population mondiale reste ou devient attachée à un mode de vie dispendieux, peu décroissant, rudoyant la planète.
- Les dirigeants des démocraties, désirant être réélus, n'appliqueront de politique écologique rigoureuse que dans la mesure où la majorité la souhaite et la soutient.