Un collègue prof corrige devant moi quelques devoirs. Son stylo rouge griffe le papier en cadence, grinçant, sanguin. La copie ne doit pas être très bonne. Chaque faute, chaque bévue, chaque ignorance fait couler le stylo vengeur, entraînant vers les abysses la note finale. À chacune de ces bourdes écolières, une goutte d’acide réprobatique, le pire, se déverse dans le mental du prof correcteur, dans son estomac. Qui est responsable de telles âneries à longueur de page, l’élève ou bien lui-même ? L'élève d'avoir mal étudié le cours, ou le prof de mal enseigner ?
Un prof ne devrait jamais corriger ses propres étudiants, seulement ceux des autres. Quel plaisir vengeur alors à chaque ineptie : ce collègue est vraiment encore plus incapable !
Un prof ne devrait jamais corriger ses propres étudiants, seulement ceux des autres. Quel plaisir vengeur alors à chaque ineptie : ce collègue est vraiment encore plus incapable !