Onglets

jeudi 1 septembre 2016

Marc Riboud ne nous a pas quittés !


Marc Riboud vient de mourir, mais grâce à ses images, il ne nous a pas quittés.

Sans doute un des photographes majeurs de la seconde moitié du XXème. Ses clichés expriment parfaitement l’esprit de l’agence Magnum : rigueur du témoignage, humanité, indépendance, qualité de la composition.

Une passion précoce pour la photo

Marc était pourtant considéré dans ses jeunes années par les Riboud comme le vilain petit canard de la famille (son frère Jean dirige la banque Schlumberger, son frère Antoine lance Danone) Marc, lui, à la sortie de Centrale Lyon, s’endort dans les usines, dessine des plans inadaptés. Ce n’est pourtant pas un dilettante, preuve par
ses blessures dans le maquis du Vercors, et par sa passion active pour la photographie. Son père lui avait offert à 14 ans son vieux Kodak Vest Pocket des tranchées de 14-18.
 

La rencontre avec Cartier-Bresson

C’est Cartier-Bresson qui lui donne sa chance en l’intégrant à Magnum en 1952. «Tu es né avec un compas dans l’œil», lui dit-il. Marc est vite rendu célèbre par ses premiers clichés publiés. Comme celui de Zazou, peintre de la Tour Eiffel, sorte de Buster Keaton dansant dans les airs de Paris. Comme l’instant décisif de cette religieuse semblant se mirer dans le rétroviseur d’un taxi.

Des images fortes du monde

Et puis, pendant cinquante ans, Marc Riboud va parcourir le monde, allant partout où il se passe quelque chose, parmi les grands de ce monde, parmi les plus maltraités. Inde, Chine, Algérie, Cuba, Vietnam, Iran, USA… et bien d’autres lieux.
Guenilles des enfants de Bombay, fenêtres sur le vieux Pékin, liesse algérienne à l’indépendance, poing rageur de Castro, déroute à Saigon, sombre regard de Khomeiny, chemise à fleurs défiant les baïonnettes… notre représentation mentale de ces pays a subi l’impact des illustres photos de Riboud.   Le site de Marc Riboud