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vendredi 16 septembre 2016

The Beatles, eight days a week , le film

Quatre garçons dans le vent

Certes ils l’étaient dès le début des années 60. Le vent de la célébrité qui a commencé léger dans les caves de Liverpool jusqu’à devenir l’insupportable ouragan qui les a défait. C’est cette histoire que raconte le film. Et il captive le film : extraits de concerts mythiques, séquences inédites de travail en studio, évocation de l’alchimie magique de leur amitié, images de leur espièglerie, gros plans de la démente hystérie de hordes de filles amoureuses… le tout ponctué de commentaires actuels et de confidences de Paul et Ringo.

Eight days a week

Plans après plans, le film nous fait réaliser à quel point leur groupe était exceptionnel. Leur succès n’a certes rien dû au hasard ! Avec ce génie musical qui permet à John et Paul de composer, écrire et mettre en boîte en deux ou trois heures des tubes que la terre
entière peut chanter aujourd’hui. Avec cette force de travail qui leur fait enchaîner de par le monde des concerts et des séances d’écriture eight days a week. Avec ce charisme souriant, qui a fait qu’une bonne partie de la planète adolescente rêvait de les avoir pour copains. Leur groupe prenait tout à la dérision, et surtout la vieille société qui s’évaporait dans les années 60.

On avait la trouille

Mais voilà, comme le dit Ringo « eux étaient normaux, le monde était fou ». La preuve par ces images de leur concert de 65 au Shea stadium de New-York, a hard night ! Vidéo du début du concert . Alors, Help ! Ils n’entendaient plus leur musique, tant les clameurs du succès étaient violentes. « Ça devenait du cirque » et « on avait la trouille » nous dit Paul. Ils avaient beau veiller les uns sur les autres, a little help from my friends n’a plus suffi. I’m so tired, la lassitude des stars les a amenés à quitter la scène prématurément.

Sourire

La narration s’arrête donc au moment de la sortie de Sergent Pepper’s. Un peu frustrant, mais un sujet suffit. Et il faut remercier Ron Howard d’avoir su écarter vie privée et frictions internes. Il reste du film une sensation de joie, une impression de sourire. Sourires oui, ceux d’une époque, d’un groupe mythique, d’une musique.
I’ll be back, disait John en 64 : c’est fait.