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vendredi 9 septembre 2016

Belles expos de rentrée à la Maison de la Photographie

Sept expos viennent d’ouvrir à la MEP.


Trois d’entre elles ne m’ont pas retenu longtemps :


    Martin d’Orgeval a tenté une mise à plat, mais n’est-ce pas le lot de toute image ?
Gotscho Remix habille ses clichés de véritables vêtements. Mais l’habit ne fait pas toujours le moine…

Anne Claverie a planté un grand végétal en plexiglas blanc, à l’envers, au milieu d’une salle noire : évocation sans doute d’un négatif exposé dans la chambre obscure.



Trois visites rapides donc, sans grande émotion ; cela laisse du temps et de la disponibilité pour les quatre autres :

  • Hélène Lucien et Marc Pallain ont bien réussi la difficile ambition de tout photographe : révéler l’invisible. C’est ici la sournoise présence des rayons gamma dans la vie de Fukushima après 2011. On les voit les radiations…
  • Superbes et dérangeantes images couleurs du cubain Paolo Titolo. Dans ses Translúcidas de la Havane, il dénude fragilité et volupté, il pointe la souffrance des transs. de ne pas avoir eu le corps qu’il leur faudrait.
  • Avec Ryan Arbilo, grandes images N&B de femmes de ménage immigrées philippines. Des portraits superbes, avec les mains en gros et premier plan. Ces mains entamées, ruinées par le travail. Esthétique et humanité pour des épreuves exhibant ce que la société cache.
  • Herb Ritts enfin, avec de nombreux superbes clichés. Certaines photos de corps évoquent les images de Mapplethorpe, d’autres font penser au plastique N&B familier d’Edward Weston. Les portraits de célébrités, eux, se démarquent par leur harmonie, surtout par le choix très libre de la mise en scène (Richard Gere bricolant sa voiture, loupe grossissant le sourire de loup de Jack Nicholson, James Dean en va-nu-pieds…).
     

     Prévoir du temps pour la visite !... Jusqu'au 30 octobre.