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dimanche 20 novembre 2016

Mademoiselle : film sud-coréen de Park Chan-Wook *****/5

Revirements


Le film aurait pu s’intituler Revirements, tant ils sont multiples.


Revirements de situations d’abord, au point qu’une seconde partie vient intercéder sur des images de la première. Renversements inopinés entre classes sociales. Pirouettes amoureuses entre genres, qui ne sont plus dès lors ceux que l’on croyait. En plans serrés, beaux retournements de corps, de regards et de langues. Mais aussi basculements de langages entre japonais dominateur et coréen colonisé. Volte-face de personnalités. Revers de fortune. Permutations impromptues de poisons éphémères. Délicats faux semblants se retournant vers les pires perversions sadiques. Hyper-réalisme tournant au soudain baroque…

Un twist constant entre  manipulés et manipulateurs

Tout au long des trois parties du film, tout est twist impensable entre manipulés et
manipulateurs.

Alors, chut… pour ne rien dévoiler, on ne peut rien raconter de l’intrigue. Sinon évoquer cette somme de ses revirements. Ils ne perturbent jamais la cohérence ou l’harmonie du film. Servi à merveille par les décors, la photographie, les superbes costumes.

Mademoiselle commence comme un conte, tourne au suspens érotique, puis au jeu de dupes, pour finir par un implacable thriller, avec en prime une belle émotion romantique. Le film joue ainsi avec le public, l’embobine et le trouble, c’en est un vrai régal.