Comment ne pas dévoiler l’intrigue ?
Il est difficile d’évoquer l’intérêt du film sans dévoiler tout ou partie du scénario, tant son intensité dramatique est signifiante. Ainsi, si vous l’avez déjà visionné, vous pourrez parcourir cette critique jusqu’à son point final. De même si vous êtes assuré de ne jamais le voir. Mais tous les autres ne devront pas dépasser la limite de ce texte indiquée par un STOP bien visible et catégorique.
Tout s’écroule
Le film s’ouvre sur une métaphore assez grossière : celle d’un immeuble qui s’écroule sous les coups de pelleteuses d’une modernité non assumée. C’est la première lézarde que Farhadi nous montre de la société iranienne d’aujourd’hui. En suivront bien d’autres, celles qui vont affecter la vie d’un jeune couple dans cette société fêlée parce que trop rigide. Un couple, elle Rana et lui Emad, pourtant ouvert, qui semble a priori sorti des pesanteurs traditionnelles. Mais elles sont bien présentes et un événement va révéler à quel point. Le film se déroule dès lors avec une inexorable intensité dramatique, oscillant entre thriller psychologique et film sociétal, démontrant séquence après séquence toute l’aliénation d’un corps féminin trop enfermé dans ses voiles et dans de vieux principes de domination masculine. Mais STOP, déroulons davantage le fil du sujet. Divulguons...