À moins d'apprécier les salles obscures au point d'y supporter l'ennui ou la répulsion, il vaut mieux se renseigner un peu avant de s'enfermer avec tel ou tel long métrage.
Mais le choix est-il si simple ? Quelle méthode mettre en œuvre ?
Faisons un petit inventaire :
- Se fier à la distribution peut être périlleux : Mathilde Seigner et Claude Brasseur se sont plantés dans Camping 2
Christophe Lambert a campé un fâcheux Vercingétorix, Alain Delon et Arielle Dombasle ne pouvaient réussir à sauver Le jour et la Nuit. Les trois films cités figurent au top 20 des pires navets cités par Sens Critique.
- Se référer au seul metteur en scène est hasardeux : même des grands comme Buñuel ou Hitchcock ont reconnu avoir tourné des séries B infréquentables. Godard a pu nous endormir. Clint Eastwood a commis en 2018 un terne voyage touristique avec 15H17 pour Paris. Quant à Claude Lelouch, il peut passer du film culte comme Un homme et une femme à de l'insipide genre À nous deux
- Écouter l'avis des critiques professionnels pourrait être moins risqué. Mais en y mettant quelques conditions limitatives. Il faut en effet prendre garde aux avis souvent très positifs sur les films français à large diffusion. Collusion d'intérêt ? Sans doute pas. Peut-être de sincères amitiés dans le milieu du cinéma. Probablement le souci louable de défendre un cinéma plutôt en perte de vitesse. C'est ainsi qu'on retrouve des notes élevées pour des films qui ne marqueront pas l'histoire. Par exemple le sympathique Première