Onglets

jeudi 15 février 2018

Toutes les lettres d'amour sont ridicules

"Toutes les lettres d'amour sont ridicules" …


Connaissez-vous cette poésie du poète portugais Fernando Pessoa ? En portugais "Todas as cartas de amor são ridículas"


Dans cette vidéo, la voici dite en trois langues (superbement) par Maria de Medeiros



En portugais :


Todas as cartas de amor são 
Ridículas. 

Não seriam cartas de amor se não fossem 

Ridículas. 



Também escrevi em meu tempo cartas de amor, 

Como as outras, 

Ridículas. 



As cartas de amor, se há amor, 

Têm de ser 

Ridículas. 

Mas, afinal, 
Só as criaturas que nunca escreveram 
Cartas de amor 
É que são 
Ridículas. 

Quem me dera no tempo em que escrevia 
Sem dar por isso 
Cartas de amor 
Ridículas. 

A verdade é que hoje 
As minhas memórias 
Dessas cartas de amor 
É que são 
Ridículas. 

(Todas as palavras esdrúxulas, 
Como os sentimentos esdrúxulos, 
São naturalmente 
Ridículas.) 

Álvaro de Campos, in "Poemas" . Heterónimo de Fernando Pessoa


La voici dite par Maria Bethania, avec son bel accent brésilien :




Traduite en français

Toutes les lettres d'amour sont
Ridicules.

Elles ne seraient pas des lettres d'amour si elles n'étaient pas
Ridicules.

Moi aussi en mon temps j'ai écrit des lettres d'amour,
Comme les autres,
Ridicules.

Les lettres d'amour, si amour il y a,
Sont fatalement

mardi 13 février 2018

L’insulte - le film

La force des mots


On savait que les mots peuvent être des armes, qu’ils peuvent provoquer des querelles, des affrontements. Particulièrement lorsqu’ils tirent leur virulence des drames du passé, lorsqu’ils y puisent leur venin avec rancœurs accumulées, incompréhensions refoulées, injustices enkystées.

Au Liban depuis un demi-siècle, les souffrances s’accumulent pour tous. Pour les Palestiniens réfugiés comme pour les chrétiens devenant minoritaires. Les uns enragent de leur terre perdue, dérobée. Les autres s’insurgent d’être peu à peu dépossédés de leur berceau, de leur clocher, de tout ce qui faisait leur particularité au Moyen-Orient.

Une allumette dans une poudrière


Alors, un « Sale con », ce qui serait en France une banale insulte entre automobilistes, prend vite là-bas entre deux hommes de deux communautés qui s’opposent, des dimensions internationales. Une allumette dans une poudrière. Ce qu’on pourrait d’abord prendre pour de vulgaires orgueils masculins où chaque virilité refuse bêtement de céder à l’autre, s’avère in fine un concentré des conflits non apaisés de l’histoire récente.

Les drames sous-jacents tirent toutes les ficelles


Yasser (Adel Karam)   et  Toni (Kamel El Basha)
De cette histoire particulière de querelle entre deux egos ( Yasser l’exilé palestinien et Toni le chrétien maronite), le réalisateur Ziad Doueiri nous dévoile peu à peu les drames sous-jacents qui tirent toutes les ficelles. Comment chaque